BADEN, ENTRE TERRE ET MER

Avant la Révolution ou l'Ancien Régime

Les communes n’existent pas sous l’Ancien Régime. On parle alors de paroisses. Comme la majorité d'entre elles, Baden est essentiellement agricole et ses terres appartiennent aux seigneurs. Les paroisses qui constituaient la base de la communauté rurale étaient divisées en frairies (10 pour Baden en 1426). Ce sont leurs membres, choisis, qui étaient chargés d’effectuer la répartition et la perception des sommes dues. Le collecteur désigné était responsable sur ses deniers du bon déroulement de la collecte. Chaque paroisse rurale représente un certain nombre de feux. En 1425 à Baden 144 foyers furent recensés dont 85 taxés. Nobles, clergé et mendiants furent exemptés.

Les revenus déclarés par les seigneurs figurant sur les relevés étaient parfois bien modestes. Tous les seigneurs de Baden n’étaient pas riches. Certains seigneurs, malgré leurs nombreux biens fonciers, vivaient aussi modestement que leurs paysans. Seules les seigneuries fortunées ont laissé des traces : Kergonano, Lohac, Toulvern, Trevrat, Cardelan, Le Rohello, Bois-Bas. D’autres seigneuries ne sont plus connues que par les documents anciens qui les citent, c’est le cas pour Lanester, Bourgerel, Le Parun, Brangon, Bréafort, Kerplous.

Sous l’Ancien Régime la commune division administrative n’existe pas. La paroisse constitue le plus petit niveau de l’administration. En milieu rural elle est le plus souvent formée de l’église. A l’issue des services religieux, ordonnances et règlements seigneuriaux ou royaux sont annoncés aux habitants. Au XVIIIème siècle, il appartiendra au clergé de recenser les paroissiens.
 
En 1726, Baden dépend ainsi du diocèse de Vannes, du Parlement de Rennes, de l'Intendance de Nantes et de la Recette de Vannes. La paroisse est devenue une véritable entité fiscale. C’est au Conseil de Fabriqueconstitué de notables fortunés et socialement stables, qu’incombe la nomination des personnes habilitées à collecter les fonds pour la construction, l’entretien des biens mobiliers et immobiliers, l’aide aux indigents et l’administration des écoles et hôpitaux.
Après la Révolution
 
Baden est érigée en commune en 1790. Elle est rattachée au canton d'Arradon et au district de Vannes (lois des 14 décembre 1789 et 8 janvier 1790).
 
En 1795, le district est supprimé et l'administration municipale est placée entre les mains de la municipalité de canton d'Arradon composée des représentants des communes d'Arradon, Baden, Ile-aux-Moines, Ile-d'Arz et Ploeren (Constitution du 5 fructidor an III-22 août 1795).

En 1800, l'assemblée communale de Baden est rétablie. La commune est rattachée à l'arrondissement de Vannes (loi du 28 pluviôse an VIII-17 février 1800).
En 1801, la commune intègre le canton de Vannes ouest (loi du 8 pluviôse an IX et arrêté du 3 brumaire an X soit le 25 octobre 1801). Après la Révolution la vente des biens nationaux, biens confisqués aux nobles, donne aux paysans la possibilité de racheter les terres qu’ils exploitent, mais ils sont pauvres et rares sont ceux capables de s’en rendre acquéreurs. Le plus souvent ce sont les bourgeois, originaires des villes, enrichis par le commerce, qui rachètent les terres de l’Etat et en confient l’exploitation à des fermiers.
 
En 1910, on compte à Baden, 183 agriculteurs chefs d’exploitations, 79 domestiques et 38 journaliers.